Les ambassadeurs des 27 États membres de l’Union européennes ont approuvé, mercredi 14 mai 2025, un 17e paquet de sanctions contre la Russie, visant à nouveau sa flotte de pétroliers « fantômes », selon des sources diplomatiques. Ces nouvelles sanctions sont indépendantes de celles « massives » envisagées dans le cas où Moscou refuserait de négocier et d’accepter le cessez-le-feu de 30 jours proposé par la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne et accepté par l’Ukraine.
Ce nouvel ensemble, en discussions depuis plusieurs semaines, cible près de 200 nouveaux navires de sa flotte de pétroliers « fantômes », utilisés par la Russie pour contourner les sanctions déjà mises en œuvre, visant à limiter à ses exportations de pétrole. Au total, ce sont près de 345 navires qui sont désormais dans le collimateur de l’Union européenne.
Des sanctions encore « plus fortes » si Moscou refuse de négocier ?
Cette flotte « fantôme », constituée d’environ 430 navires, selon un rapport de l’École d’économie de Kiev, souvent vétustes et non immatriculés, opère essentiellement en mer Baltique. Ils opèrent sans assurances occidentales et avec des équipages manquant d’expérience. Leur nombre a explosé à la suite des sanctions, mises par l’Union européenne et de nombreux autres pays, après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé, mardi, ses partenaires occidentaux à appliquer les sanctions « les plus fortes » contre Moscou, si son homologue russe Vladimir Poutine refusait de le rencontrer en Turquie dans le cadre de pourparlers de paix. Le chancelier allemand Friedrich Merz a réaffirmé, mardi, que la Russie serait visée par des sanctions supplémentaires, en l’absence de « réel progrès cette semaine » dans la recherche d’un cessez-le-feu en Ukraine.