« Elle était, à l’époque, la course de côte la plus rapide de France, lui procurant une renommée nationale », débute Pierre Jeannelle, auteur du livre sur cette épreuve automobile de Wissembourg. Cinq catégories se rassemblaient sur le tracé entre Wissembourg et Climbach, traversant une partie du Col du Pigeonnier. « Ces épreuves réunissaient environ 10 000 spectateurs, éparpillés le long du parcours », affirme l’auteur, originaire de Sainte-Marie-aux-Mines.

C’est au fur et à mesure de rencontres avec d’autres passionnés, d’anciens pilotes et spectateurs qu’il a rassemblé les informations pour rédiger cet ouvrage. « Je ne comptais plus mes heures passées à la bibliothèque nationale universitaire (BNU) de Strasbourg à consulter les archives des journaux des DNA pour trouver les résultats de ces courses, et ainsi vérifier les renseignements rassemblés au préalable », explique-t-il.

Des photos inédites

Dans les pages de ce livre, figurent des photos inédites, le classement, les chronos des participants de chaque édition et une mise en contexte de la course. La préface est signée Hubert Striebig, un ancien pilote de course international français originaire de Wissembourg, vainqueur de la course à plusieurs reprises, dans des catégories différentes.

Pendant sa jeunesse, Pierre Jeannelle accompagnait son père sur ces événements. « Il y avait beaucoup d’effervescence autour de ces courses. On se rassemblait déjà quelques jours avant pour en discuter, analyser le parcours. Puis le jour de l’épreuve, c’était toujours la surprise de voir quelle voiture s’élançait depuis la ligne de départ », sourit-il. C’est lorsqu’il a obtenu sa première mobylette, que Pierre Jeannelle est devenu autonome dans ses déplacements pour rejoindre, de lui-même, le public dans les virages stratégiques.

Une course rapide mais dangereuse

Cette renommée, de « course de côte la plus rapide de France », lui revient en raison de la vitesse moyenne des pilotes tout au long des 4,7 kilomètres du parcours. Environ 130 km/h lors de la première édition, pour flirter avec les 160 km/h lors de la dernière course de côte automobile de Wissembourg en 1984, avec quelques pointes de vitesse entre 220 et 230 km/h.

Lors des trois dernières éditions, de moins en moins de pilotes sont inscrits, 67 en 1982, 64 en 1983 et en 1984 la participation plonge à 45. « Il y avait eu un accident mortel impliquant deux spectateurs, un événement après lequel les normes de sécurité ont été renforcées », signale Pierre Jeannelle. Avec ce danger qui planait sur chaque édition, les organisateurs ont préféré arrêter les éditions automobiles en 1984, tout en poursuivant avec les éditions moto. Une course qui ne survivra que quelques années, avant de finalement disparaître elle aussi.

Pierre Jeannelle sera en dédicace le samedi 12 avril de 14 h à 16 h à la maison de la presse de Wissembourg, 28, rue nationale. Le livre sera disponible à l’achat au prix de 30 euros.