Les Républicains version 2025, des héritiers du gaullisme ? Il en doute sévèrement…

Président de Demain de Gaulle, association qui gère notamment les destinées de la Maison de Gaulle installée à Nancy, Jean-Max Gettmann ne cache pas sa déception qu’à l’élection du nouveau président des Républicains, qui se tient ces 17 et 18 mai partout en France.

Bruno Retailleau ou Laurent Wauquiez ? La bataille est très serrée entre les deux personnalités de droite. Bataille à laquelle les gaullistes nancéiens ne se sentent pas du tout associée. Et ils ont décidé de le faire savoir.

« Tous font référence à de Gaulle »

« À quelques jours d’un week-end électoral important dans ce qui fut ma famille politique, je pensais, presque naïvement, qu’un sujet de réflexion autour de Charles Pasqua pouvait faire l’unanimité ou presque chez les LR », confie Jean-Max Gettmann à L’Est Républicain.

Il ne décolère pas : « En effet, la Maison Charles-de-Gaulle de Lorraine reçoit, ce samedi 17 mai  à 10 h, Pierre Manenti, historien du gaullisme, venu tout droit de la Fondation Charles-de-Gaulle, dans le cadre de ses Petits-déjeuners du Général, pour présenter son dernier livre, Charles Pasqua, dans l’ombre de la République. Consacré à la mémoire autant qu‘à l’étude de la politique gaulliste depuis 30 ans, je pensais que notre action culturelle tournée vers l’histoire pouvait être d’une quelconque utilité pour les acteurs politiques actuels, puisque tous font référence quotidiennement à de Gaulle, de l’extrême droite à l’extrême gauche, sauf peut-être pour les LR, du moins très localement… »

« Le bonheur du RN »

Jean-Max Gettmann explique : « En fait, depuis une semaine, les efforts se multiplient pour que l’invitation lancée pour cette matinée consacrée à l’un des grands personnages du gaullisme parvienne aux militants LR. Efforts restés vains à ce jour sans même le moindre retour de politesse à l’exception des jeunes LR. Comment analyser ? Mépris pour le regard historique porté malgré la qualité du moment, ou volonté clairement affirmée de tuer le passé pour un avenir incertain ? »

Le président ironise : « Je ne voudrais pas être insultant au point d’imaginer une stricte maladresse qui fait depuis trop longtemps le bonheur du Rassemblement national ! »

« La France s’enlise, sa nation pleure, et de là-haut le Grand Charles, à n’en pas douter, fulmine ! »