Ils l’avaient promis, ils le font. Les différents services de la police ligérienne avaient annoncé leur intention de fermer sans ménagement tous les points de deal de la Loire. On en comptait 39 dans le département au début de l’année. Depuis l’instauration du plan département de restauration de la sécurité du quotidien par le ministre de l’Intérieur, Bruno Rétailleau, plusieurs d’entre eux ont été mis hors-service.
Six Stéphanois, âgés de 16 à 29 ans
Après celui de la place du Mail à Firminy ainsi que ceux de Montreynaud et la Cotonne à Saint-Etienne, c’est un nouveau site de vente de drogues qui a été fermé par la police nationale ce mardi 13 mai. Vers 13 h 30, les fonctionnaires de la Brigade des stupéfiants du Service interdépartemental de la police judiciaire (SIPJ) ont monté, pour ce faire, un dispositif qui a permis l’interpellation de six Stéphanois, âgés de 16 à 29 ans, au 30 de la rue Antoine-Durafour à Saint-Étienne, à quelques encablures de la place Saint-Roch.
Selon Aurélien Buffart, procureur de la République adjoint de Saint-Etienne, « les individus ont été placés en garde à vue pour trafic de stupéfiants. Elle peut durer jusqu’à 96 heures, mais ce n’est pas toujours le cas ». Cependant, contrairement aux précédentes interventions dans le bassin stéphanois, les quantités et les objets saisis n’ont pas été révélés.
Reste que les forces de l’ordre ont à nouveau déployé un dispositif massif ce mardi soir avec près d’une trentaine d’agents dont les équipages de la CRS 83. Une unité de forces mobiles à projection rapide, spécialisée dans « la haute intensité », mobilisable très rapidement.
Contrôles des commerces pour veiller au respect d’un arrêté préfectoral
Comme l’explique le Directeur interdépartemental de la police nationale (DIPN), Yves Cellier, présent sur les lieux, « l’objectif de ce déploiement est d’empêcher la reprise du point de deal qui semait des troubles à l’ordre public ».
Et de rajouter : « Cette artère souffre de nombreux handicaps et notre volonté est de les lever les uns après les autres. Les interpellations vont permettre au secteur de retrouver la sérénité et les riverains qui vivaient avec cette présence oppressante vont retrouver leur espace public, rassurés ».
La trentaine d’agents a procédé à plusieurs contrôles d’identité au cours de la soirée mais ils ont également veillé à ce que l’arrêté pris par le préfet de la Loire, Alexandre Rochatte, concernant l’interdiction de vente d’alcool à emporter après 22 heures soit respecté.
« Certains commerçants ont parfois une attitude élastique à propos de cette décision préfectorale », glisse un policier. Des actions rendues possibles grâce aux réquisitions prises par la procureure de la République, Anne Gaches. L’occasion pour le DIPN d’asséner : « Désormais, le temps de la pédagogie est terminé ».