Les tentes s’étaient multipliées ces dernières semaines, au milieu des engins et cabanes du chantier de réseau de chauffage urbain, installées sous le métro aérien. Ce mercredi matin, boulevard de la Villette (XIXe), entre les métros Jaurès et Colonel-Fabien, une « opération de mise à l’abri d’un campement » a été menée par les services de l’État.

Peu après 7 heures, les policiers du secteur, accompagnés de « trois sections de CRS » et de la police municipale parisienne, ont évacué le camp de fortune qui s’était installé.

Organisée par la préfecture de police et la préfecture de région Île-de-France, cette mise à l’abri a eu lieu en présence des associations « France terre d’asile », « Médecins du monde », « Utopia 56 » et « Tendre la main ».

Au total, « 273 personnes ont été prises en charge », annonce la préfecture. Selon le bilan des services de l’État, un bus a évacué 25 de ces sans-abri à Geispolsheim (Bas-Rhin) dont 16 Afghans, deux Érythréens, trois Éthiopiens, trois Somaliens et un Kurde.

Un second bus avec 23 personnes a pris la direction de Talence (Gironde) (10 Afghans, un Érythréen, sept Éthiopiens, quatre Somaliens et un Soudanais). Le troisième bus, qui comptait 35 personnes à bord (30 Afghans, dont 13 femmes et six enfants, trois Éthiopiens dont une femme et deux enfants ainsi que deux Soudanais), est attendu à Besançon (Doubs).

150 personnes prises en charge en Île-de-France

Un quatrième autocar a pris la direction de l’Ouest et de Rennes (Ille-et-Vilaine) avec à son bord 21 personnes (neuf Éthiopiens dont une femme, cinq Érythréens, deux Afghans, trois Soudanais, un Mauritanien et un Marocain).

Enfin, 61 personnes ont pu rejoindre l’Essonne et Ris-Orangis, 37 ont été déplacées à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) et 71 au Paris Event Center, Parc des expositions de la Villette, situé tout proche.

« 40 hommes n’ont pas été pris en charge car ils ne remplissaient pas les critères », termine la préfecture, qui effectuait une nouvelle opération du genre après celles de janvier et une autre en mars. Il s’agissait là de jeunes migrants qui avaient déjà été évacués de la Gaîté Lyrique quelques jours auparavant.