Des avocats accusent la police de l’immigration d’envoyer sans jugement vers le Salvador des migrants accusés d’être membres de gangs uniquement sur la foi de dessins gravés sur la peau ou sur les vêtements.
Une simple étoile, une couronne ou même la célèbre silhouette de Michael Jordan tatouée sur le corps semblerait suffisante à l’Administration Trump pour classer un étranger comme membre d’un gang, donc expulsable. Une preuve bien légère, qui conduit tout de même vers les redoutables « méga prisons» salvadoriennes. Ces derniers jours, la presse américaine, les avocats ou les associations spécialisés dans la défense des droits des migrants ont multiplié les histoires d’expulsions expresses, au mépris du droit, de Sud-Américains accusés d’être membres du Tren de Aragua, une redoutable mafia vénézuélienne.
Dans une Amérique si soucieuse de la justice et de ses bonnes procédures, ces entorses ont semé le doute jusque dans les rangs conservateurs. Le très influent podscaster Joe Rogan, soutien bruyant de Donald Trump, s’est ainsi ému dans son émission, « The Joe Rogan Experience » : « Il faut avoir peur que des gens qui ne sont pas des criminels soient pris au lasso, déportés et envoyés…
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