Par Tiphaine Honnet

Publié
le 7 avril 2025 à 20h00

Plus déstabilisante que l’insomnie, l’angoisse de ne pas dormir impacte inévitablement notre endormissement
Andrii Lysenko / Getty Images

Plus déstabilisante que l’insomnie, l’angoisse de ne pas dormir impacte inévitablement notre endormissement. Sur Instagram, un psychiatre spécialiste du sommeil livre son mode d’emploi pour y remédier.

C’est un petit manège qu’on connaît par cœur. Les yeux rivés au plafond, la boule au ventre, l’angoisse monte au moment d’éteindre les lumières. Et si le sommeil ne venait pas ? Va-t-on passer encore une fois une nouvelle mauvaise nuit ? Quand on rencontre des difficultés à s’endormir, ou pire à dormir, le doute et les ruminations nous empêchent d’autant plus de tomber dans les bras de Morphée. Sur son compte Instagram, ce dimanche 6 avril, le Pr Pierre Philip, psychiatre et chef du service universitaire de médecine du sommeil du CHU de Bordeaux, dévoile ses conseils pour couper court à ce cercle vicieux.

Alimenter la pression du sommeil

D’emblée, le professionnel de santé invite à ne pas viser la perfection en matière de sommeil. Concrètement, cela commence selon lui par ne pas s’astreindre à se coucher à la même heure chaque soir. «Il faut aller se coucher quand on a sommeil», souligne-t-il. Et pour cela, il est important de faire venir cette fameuse «pression du sommeil». Comment ? En restant éveillé au minimum «entre 17 à 18 heures» avant d’aller dormir. C’est ce qui permettra d’atteindre ce seuil où le corps réclame naturellement sa dose de repos.

Et si Morphée ne pointe pas son nez à 22h30, inutile de s’alarmer. «On peut allonger encore un peu plus la durée de veille, c’est-à-dire retarder le coucher pour être certain qu’au moment où vous allez au lit, vous allez avoir une pression suffisante qui va faire que vous aurez un sommeil continu tout au long de la nuit», recommande le Pr Pierre Philip.

S’éloigner des stimulants

En parallèle de cette approche, le psychiatre spécialiste du sommeil insiste sur l’importance de s’octroyer tous les soirs un rituel apaisant à proximité du coucher. «Évitez les stimulants en soirée comme l’alcool, le tabac ou le café», rappelle le professionnel de santé. Aussi, au moment d’aller dormir, on élimine toute source de stimulation, les écrans surtout, mais aussi la lecture. Le but ? Amorcer le plus doucement possible la descente vers les songes.