À la veille d’un débat voulu par les communistes sur la réforme des retraites à l’Assemblée, le député écologiste a souhaité une interruption de séance ce jeudi, en fin d’après-midi, pour «éviter la tentation du “streaming” sur l’ordinateur» dans l’Hémicycle.

Tous derrière Loïs Boisson ! Après un nouvel exploit, la joueuse française de tennis s’est qualifiée ce mercredi pour les demi-finales du tournoi de Roland-Garros en battant son adversaire russe Mirra Andreeva. Elle retrouvera demain après-midi les courts de la porte d’Auteuil pour y affronter la numéro 2 mondiale, l’Américaine Coco Gauff, dans l’espoir de décrocher sa place pour la finale, prévue samedi. Nul doute que cette confrontation suscitera l’intérêt de nombreux Français… et même de certaines personnalités politiques, qui ont tenu à saluer dès ce 4 juin sur les réseaux sociaux la performance de la sportive de 22 ans.

Problème : tombe le même jour la niche parlementaire, prévue de longue date, du groupe communiste à l’Assemblée nationale. Laquelle doit permettre aux députés de débattre d’une résolution visant à abroger la réforme des retraites de 2023 – celle qui avait progressivement repoussé l’âge légal de départ à 64 ans, et été adoptée à l’aide du très décrié article 49-3 de la Constitution.

Face à ce dilemme entre sport et politique, qui se pose surtout à la gauche en raison de son combat législatif pour la suppression de la dernière réforme des retraites, le député de la Somme François Ruffin suggère, avec plus ou moins d’ironie, à ses collègues communistes d’instaurer «une pause, même courte, vers 17h» pour suivre le match, sans être dérangé par le brouhaha habituel de la Chambre basse. Et par les interpellations des uns et des autres. Une solution qui selon l’ancien député Insoumis «éviterait la tentation du streaming (visionnage) sur l’ordinateur» en plein Hémicycle. En attendant la réponse du groupe PCF, une chose semble certaine : les rangs de l’Assemblée nationale risquent bien d’être clairsemés ce jeudi après-midi. Pause ou non.