ANALYSE – François Bayrou et Emmanuel Macron s’étaient entendus en 2017 sur une démarche de « moralisation » de la vie publique. Cette volonté de laver plus blanc que blanc a aujourd’hui laissé place à des sentiments mêlés, voire à un malaise.

François Bayrou a été « troublé », et l’a fait savoir, par le jugement rendu à l’encontre de Marine Le Pen le 31 mars. La classe politique s’attendait à ce que le tribunal condamne la favorite de la prochaine élection présidentielle à 4 ans de prison dont 2 ferme, 100.000 euros d’amende et 5 ans d’inéligibilité, compte tenu des faits de détournement de fonds qui lui sont reprochés dans l’affaire des assistants parlementaires de l’ex-Front national. Mais que les juges rendent immédiate l’exécution de l’inéligibilité, sans attendre le procès en appel, voilà qui a stupéfié à peu près tous les camps politiques. Et provoqué une introspection chez les anciens tenants de la « moralisation » de la vie publique.

Certes, tout le monde n’a pas fait part de ses sentiments avec la même franchise que le premier ministre. Désormais à la tête du parti Renaissance, Gabriel Attal a eu beau jeu de battre le rappel pour défendre « la démocratie » et « l’État de droit » lors d’un meeting…

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Le Figaro

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