Invitée sur France Inter, la leader du Rassemblement national a détaillé les propositions de son parti pour répondre au fléau des armes blanches à l’école.

«Madame Pécresse en rajoute dans l’absurdité…» Marine Le Pen a manqué de s’étouffer en entendant la présidente de la région Île-de-France proposer que les conseils de discipline aient lieu en mairie avec le chef d’établissement et le maire. «Louis Aliot [maire de Perpignan] va être content ! Il a 100.000 habitants, s’il passe sa vie à faire des conseils de discipline, il n’est pas sorti de l’auberge», a plaisanté la leader du RN, avant d’appeler à «arrêter avec le concours Lépine des propositions les plus stupides».

Au micro de France Inter ce jeudi, la députée du Pas-de-Calais a détaillé les mesures de son parti pour répondre au fléau des couteaux, devenu un véritable «fait de société», d’après elle. «On ne peut pas considérer comme anodin le fait de porter une arme blanche dans l’espace public», estime la triple candidate à l’élection présidentielle, plaidant en faveur d’une «réponse extrêmement ferme et rapide». Pour Marine Le Pen, il faut «appliquer la législation sur le port d’arme illégal» et envoyer devant le tribunal correctionnel les fautifs.

«Responsabilisation des parents»

La chef du groupe RN à l’Assemblée nationale considère également que «vouloir à tout prix les élèves violents et gravement perturbateurs dans l’enseignement classique» est une erreur et plaide pour les «diriger vers des établissements adaptés aux problèmes de discipline». «Je suis très attachée à ce qu’il y ait un grand processus de resacralisation de l’intégrité physique», a ajouté Marine Le Pen, partisane de «peines courtes mais fermes dès le premier délit grave pour les mineurs».

Enfin, Marine Le Pen a soulevé la question de la «responsabilisation des parents» et brandi l’article 227-17 du Code pénal qui punit un parent ne remplissant pas ses obligations légales à l’égard de son enfant. «On a un arsenal juridique, utilisons-le et arrêtons de vouloir inventer de nouvelles choses qui sont, de surcroît, inefficaces», a expliqué la leader du RN, sceptique quant à l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans, promis par Emmanuel Macron.