Le coordinateur national de La France insoumise Manuel Bompard a également exigé ce dimanche «des excuses publiques sur ces propos inacceptables».
Un épisode de plus qui illustre la guerre des gauches irréconciliables. Jean-Luc Mélenchon a demandé dimanche des excuses au PS après que le député socialiste Jérôme Guedj l’a traité, la veille, de «salopard antisémite», faute de quoi le parti devra «assumer». «Je mets au défi Jérôme Guedj et quiconque de ceux qui l’ont applaudi (au congrès du PS à Nancy, NDLR) de trouver dans mes écrits ou discours une seule fois au cours des quarante dernières années les expressions qu’il m’attribue», a lancé le tribun insoumis sur le réseau social X. Un peu plus tôt, le coordinateur national de La France insoumise Manuel Bompard avait aussi exigé sur BFMTV «des excuses publiques sur ces propos inacceptables».
Tout est parti d’une déclaration de Jérôme Guedj, samedi, à la tribune du congrès du Parti socialiste, visant directement le tribun insoumis. Dénonçant les «propos» de Jean-Luc Mélenchon à son endroit qui «sont absolument insupportables», sur fond d’importation en France du conflit entre Israël et le Hamas en, le député socialiste, d’origine juive, dit avoir «une meurtrissure terrible» à qualifier d’antisémite «l’homme qu’(il) aimé profondément». Et d’ajouter qu’il est «devenu le “sioniste génocidaire” pour Jean-Luc Mélenchon et les siens».
Guedj et LFI, la rupture
Grand partisan de l’alliance de gauche Nupes après la présidentielle de 2022 et ancien proche de Jean-Luc Mélenchon, Jérôme Guedj a rompu avec LFI après les attaques du 7-Octobre. Le leader insoumis a tenu depuis des propos très durs et ambigus à son encontre, le qualifiant notamment de «lâche de cette variété humaine que l’on connaît tous, les délateurs». «L’intéressant est de le voir s’agiter autour du piquet où le retient la laisse de ses adhésions», a-t-il également déclaré.
Les élus de La France insoumise ont très mal pris la déclaration de Jérôme Guedj. «Je me languis de le croiser à l’Assemblée…», a notamment écrit sur X le député des Bouches-du-Rhône Sébastien Delogu. «La violence qui a été engagée par Jean-Luc Mélenchon, aujourd’hui, entraîne d’autres violences. Les termes sont très forts. L’exacerbation des relations entre les Français, entre les partis politiques n’est pas une bonne chose», a estimé à ce sujet la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, dimanche sur LCI.