En cas de victoire, l’ancien premier adjoint d’Anne Hidalgo a promis d’appeler le soir même ses concurrents Rémi Féraud et Marion Waller «à rejoindre la campagne».

Le député PS Emmanuel Grégoire, candidat à la primaire socialiste du 30 juin pour les municipales à Paris, s’est dit «confiant» dimanche quant à l’issue du vote, en s’engageant s’il l’emportait à rassembler, y compris dans le camp de son concurrent Rémi Féraud. «Ce processus de désignation, c’est la fierté de notre parti. Et sa valeur tient dans l’engagement à respecter le choix souverain de nos camarades et de l’honorer en rassemblant notre famille socialiste», a déclaré l’ex-premier adjoint d’Anne Hidalgo lors de son dernier meeting avant le vote d’investiture, devant environ 200 militants rassemblés à La Villette dans le nord-est de la capitale.

En cas de victoire, il s’est engagé à appeler le soir même ses concurrents Rémi Féraud, sénateur PS désigné par la maire sortante, et Marion Waller, directrice du Pavillon de l’Arsenal, «à rejoindre la campagne». «Je ne peux imaginer un seul instant ne pas pouvoir compter sur leur soutien pour faire gagner la gauche à Paris», a assuré le député. «Je suis concentré, rigoureux, mais confiant» dans le choix des quelque 3000 militants socialistes parisiens, a-t-il confié à la presse. La campagne interne, lancée fin 2024 lorsque Anne Hidalgo a décidé de ne pas briguer de troisième mandat, s’est à ses yeux «apaisée» après des mois de tension avec le camp de Rémi Féraud, comme l’a montré la désignation jeudi d’une direction collégiale à la tête de la fédération parisienne.

Une «dynamique» à gauche ?

«Je suis content de voir que tous les socialistes œuvrent au nécessaire rassemblement pour battre la droite», a commenté l’ancien dauphin de la maire socialiste, qu’elle honnit désormais, au point d’avoir dit qu’elle ne le soutiendrait pas en cas de victoire. Selon un sondage Elabe pour BFMTV et la Tribune du dimanche, Rachida Dati, possible candidate de la droite et du centre aux municipales de 2026, arriverait nettement en tête au 1er tour avec 28% à 34% des intentions de vote selon les scénarios. La gauche dans son ensemble est à environ 50% mais elle est fracturée entre le PS, les écologistes et LFI, dans un mouchoir de poche. Au PS, Emmanuel Grégoire (16%) ferait légèrement mieux que Rémi Féraud (14%), mais les deux socialistes sont devancés par l’écologiste David Belliard (17%).

«Ça prouve que la dynamique de gauche est plutôt solide et qu’il est temps d’engager la campagne auprès des Parisiens», a commenté Emmanuel Grégoire, animé par un esprit de «conquête» de la capitale, dirigée par les socialistes depuis 25 ans. «La jeunesse parisienne n’a pas connu Paris à droite, faisons en sorte de l’épargner encore», a-t-il taclé. Sa première mesure sera d’agir pour les «3500 sans-abri qui dorment chaque nuit dans la rue à Paris».