DÉCRYPTAGE – À un peu moins d’un an des municipales, la réforme du mode de scrutin pour les trois plus grandes villes de France a été adoptée par la chambre basse du Parlement. Son examen au Sénat s’annonce mouvementé.
Que change la loi votée à l’Assemblée ? Évite-t-elle d’avoir un maire minoritaire ? Sera-t-elle adoptée avant l’été ?
La fin d’une « anomalie » ?
Non. Parce que le projet remplace la loi PLM de 1982, il a été dit que le vote par arrondissement avait été mis en place à partir des élections municipales de 1983. Il n’en est rien. Depuis la Libération, les conseillers municipaux de ces trois villes ont toujours été élus à l’échelle des arrondissements (à Paris et à Lyon) ou de secteurs (Marseille). Ce que la loi PLM a instauré, c’est l’élection, en plus des conseillers municipaux, des conseillers d’arrondissement.
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À Paris, depuis 1881, les conseillers municipaux étaient même élus au scrutin uninominal dans chacun des quatre-vingts quartiers de la capitale. La décision de constituer désormais des listes à l’échelle de l’ensemble de la ville n’est donc pas, pour Paris, Lyon et Marseille, un retour à la normale, mais une rupture historique.
Un alignement sur le régime commun ?
Pas tout à fait. Il est vrai qu’un électeur de toute autre ville vote pour…
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