Sur France inter, l’ancien premier ministre a annoncé ce mardi qu’il était favorable à un «système de retraite à point». La veille, il annonçait la création d’un nouveau parti politique, baptisé «La France humaniste».

Dominique de Villepin fait (encore) un pas de plus vers l’élection présidentielle 2027. Invité ce mardi matin sur France Inter, l’ancien premier ministre de Jacques Chirac (entre 2005 et 2007) s’est cette fois-ci prononcé contre la réforme des retraites fixant l’âge de départ à 64 ans.

Dominique de Villepin a annoncé qu’il proposerait, «dans la perspective de 2027», d’abroger la réforme portée par Élisabeth Borne qui a «cassé l’esprit de réforme dans ce pays», alors que le conclave sur les retraites s’est soldé par un échec lundi soir, les partenaires sociaux n’ayant pas réussi à s’entendre.

L’ancien ministre, qui publie ce mercredi Le pouvoir de dire non chez Flammarion, a proposé à la place le système de «retraite à point». «Je crois que cette retraite introduit plus de visibilité et de justice, et le respect du critère de pénibilité», a asséné l’ancien occupant de Matignon.

«Aucun doute sur le fait d’avoir les signatures»

Ce lundi, dans les colonnes du Parisien et auprès de Paris Match, l’ancien ministre des Affaires étrangères annonçait le lancement d’un nouveau parti politique, La France humaniste. «Ce mouvement ouvert à tous» a déjà «plusieurs dizaines d’implantations locales», assurait Dominique de Villepin. «Nous avons besoin de rassembler tous les Français pour défendre la justice sociale et l’ordre républicain», plaidait-il.

Au micro de France Inter, ce dernier, qui assure n’avoir «aucun doute sur le fait q[d’avoir] les signatures, et la capacité de construire une campagne le moment venu», s’est cependant défendu d’être dans «une démarche personnelle». «Je crois que c’est du terrain qu’il faut partir. C’est pour cela que j’ai pris la décision de rassembler les élus. Je respecte les partis politiques, ils ont leur rôle à jouer. Mais le président de la République doit être au-dessus des partis», a assuré Dominique de Villepin.

«Il ne fallait pas faire ces frappes»

Qui en a profité pour lancer une pique à l’encontre de Bruno Retailleau. «Quand nous sommes dans une situation où un ministre de l’Intérieur est en même temps président des Républicains , je souhaite qu’il soit ministre de l’Intérieur à plein temps, et qu’il n’utilise pas les plateaux pour semer la bonne parole au bénéfice de son parti. Nous sommes dans une situation difficile, nous avons besoin de ministres qui marquent des points pour la France, pas pour leur parti. »

L’ancien ministre a également annoncé qu’il proposerait d’inscrire dans la Constitution le principe de la neutralité carbone à l’horizon 2050. «Il faut être lucide sur le fait que nous changeons de monde. Il faut respecter les seuils, être lucide et conscient des conséquences».

Dominique de Villepin a également condamné les frappes de Donald Trump sur l’Iran ce week-end. «Il ne fallait pas faire ces frappes dans la mesure où la diplomatie doit permettre d’avancer. le chemin de la guerre mène à beaucoup plus de drames.»