Des travaux scientifiques de grande ampleur montrent que les activités physiques peu intensives, et en particulier celles qui sollicitent à la fois le corps et l’esprit, améliorent les fonctions cognitives.
Si le sport est un élément clé de la santé physique et mentale, il l’est aussi pour celle de notre cerveau. C’est ce que soulignent de nouveaux travaux scientifiques de grande ampleur menés par l’Université d’Australie du Sud et dont les conclusions ont été publiées le 3 juin dans la revue British Journal of Sports Medicine. Les chercheurs se sont penchés sur l’impact de multiples sports sur les fonctions cognitives de personnes de tout âge, englobant à la fois la population générale et la population clinique spécifique. Au total, les scientifiques ont analysé les résultats de 133 études couvrant plus de 258.000 participants.
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Exercices psychocorporels et exergames
Après analyse, les chercheurs ont constaté que toute forme d’activité physique de faible ou moyenne intensité améliore la santé cérébrale et la mémoire des enfants, des adolescents et des personnes âgées. Chez les personnes atteintes de TDAH, l’exercice physique «contribuait à améliorer la concentration, à réduire l’impulsivité et à améliorer la fonction exécutive», commente le chercheur Ben Singh, co-auteur des travaux, chercheur en santé numérique et spécialisé dans la physiologie sportive à l’Université d’Australie du Sud, dans un article publié sur le site de l’université.
Les bénéfices de trois sports et activités ont été identifiés en particulier. Ainsi, le taï-chi, le yoga et les exergames (des jeux vidéo dits «actifs» qui demandent d’apprendre en bougeant, comme les consoles Nintendo ou Wii) ont apporté les bénéfices cognitifs les plus significatifs. «Les exercices psychocorporels, comme le tai-chi et le yoga, avaient l’impact le plus significatif sur la mémoire», précise le chercheur Ben Singh. De leur côté, les exergames se sont montrés très efficaces sur la cognition de manière générale. De quels jeux parle-t-on ? Pokémon Go, la pratique du tennis et de la boxe et Dance Dance Revolution sur Nintendo Wii Sports.
Bon à retenir : les bénéfices de ces activités sont rapidement visibles, avec des gains nets en un à trois mois, indiquent les chercheurs. «Ce qui montre que même de petites périodes d’activité peuvent faire une grande différence», poursuit le Dr Ben Singh.
Même de petites périodes d’activité peuvent faire une grande différence
Ben Singh, co-auteur des travaux
De quoi pousser les chercheurs à encourager le sport comme stratégie de santé cognitive à tous les âges et à tous les niveaux de forme physique. «Le déclin cognitif et les maladies neurodégénératives sont des préoccupations croissantes en matière de santé mondiale, il est urgent d’identifier des stratégies efficaces pour préserver et améliorer la fonction cognitive tout au long de la vie», a déclaré pour conclure la professeure Carol Maher, co-auteure des travaux, au site de l’université.