Vous aimez la vanille, la nougatine pilée et la meringue aux amandes ? Alors vous allez fondre de plaisir à la première bouchée de Saint-Epvre. La légende raconte que c’est une erreur de fabrication qui a donné naissance à cette gourmandise. Une erreur commise par Anatole-François Lhuillier, pâtisser alsacien venu trouver refuge à Nancy en 1882, et qui cherchait alors à fabriquer des macarons… En 1906, il vend son enseigne située face à la basilique Saint-Epvre à un certain Xavier Dalisson.

L’homme a du nez. Il dépose la marque. Le Saint-Epvre est déjà copié… Mais « jamais égalé », martèle Joseph Adam, le propriétaire de la pâtisserie depuis 1983 et sixième détenteur de la recette tenue secrète. Il aurait engagé plus de 170 procédures en contrefaçon. Car, oui, il défend jalousement sa douceur, « joyau du patrimoine gastronomique de Nancy », écrit-il en toutes lettres sur un chevalet posé devant sa boutique, en invitant les touristes à venir goûter.