Orchestré chaque année par l’antenne régionale de l’Association française des diabétiques (AFD Lorraine), le Diabé’tonic prendra ses quartiers ce samedi 6 septembre sur la place Charles-III à Nancy. Cette édition 2025 ne fait pas exception. Il s’agira, comme de coutume, de mettre l’accent sur la prévention et le dépistage des diabètes de types 1 et 2.

En France, comme partout dans le monde, l’épidémie de diabète est une préoccupation majeure des autorités sanitaires. L’affection a augmenté de façon dramatique au cours des dernières décennies. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la part de la population mondiale atteinte de diabète (à plus de 90 % de type 2) est passée de 108 millions d’individus en 1980 à plus de 800 millions aujourd’hui.

Alerte mondiale

L’OMS estime ainsi que, sans actions rapides et concertées, ce chiffre pourrait atteindre 853 millions d’ici 2050. Le coût humain est considérable. Mais, il est aussi économique. En 2024, selon l’atlas 2025 de la Fédération Internationale du Diabète (FID), les « dépenses de santé directes liées au diabète ont dépassé pour la première fois mille milliards de dollars, soit 875 milliards d’euros, pour les adultes de 20 à 79 ans ». En France, les dépenses liées à cette maladie se sont élevées à plus de 10 milliards d’euros en 2023.

La FID estime que 11,1 % de la population adulte (20-79 ans) vit avec le diabète, soit une personne sur neuf, et que plus de quatre individus sur dix sont des malades qui s’ignorent. En France, en 2022, plus de 4 millions de personnes étaient touchées. Un contingent que 500 000 malades pourraient venir grossir à l’horizon 2027. Principale cause de cette expansion du diabète de type 2, nos modes de vie. Sédentarité, alimentation hypercalorique, consommation de produits ultratransformés, tabagisme, alcoolisme… composent le cocktail explosif et la voie royale vers le surpoids, l’obésité et des pathologies multiples, dont le diabète. Les facteurs environnementaux, sociaux et héréditaires vont amplifier la toxicité de ces comportements.

Comprendre le diabète

C’est pourquoi, le Diabé’tonic entend mettre l’accent cette année encore sur la nutrition et la possibilité de s’alimenter sainement sans se ruiner. « Adopter de bonnes habitudes alimentaires est une stratégie de prévention efficace pour réduire les risques de développer la maladie », indiquent d’une même voix Danielle Durain, coordinatrice médicale DAC-54 pôle ETP (Éducation thérapeutique du patient) et vice-présidente de l’AFD Lorraine, et Christiane Petit, patiente diabétique experte AFD Lorraine. Danielle Durain martèle d’année en année des évidences : « La prévention passe par le mouvement et l’hygiène alimentaire. » Il faut donc s’alléger et se faire aider, si besoin, à élaborer une stratégie thérapeutique.

Aujourd’hui, les dispositifs existent. Ils seront présentés en intégralité ce 6 septembre. Une nutritionniste sera présente aux stands de l’AFD et du Dispositif d’Appui à la Coordination (DAC) des parcours complexes. Elle sera l’une des étapes d’un parcours complet comprenant informations sur le diabète, dépistage, test de risque de déclarer un type 2 et partage de solutions de lutte contre l’inertie comme l’activité adaptée (Adapta’Move). La manifestation débutera à 10 h et sera accessible… à pied ou à vélo.