La ministre de la Transition écologique du gouvernement démissionnaire, Agnès Pannier-Runacher a appelé jeudi à «essayer la gauche» comme allié pour un nouveau gouvernement, sur Ici Nord. «Je fais un constat : on a essayé la droite, on a essayé le centre, alors pourquoi ne pas essayer la gauche?», a-t-elle dit depuis Lille. «Si on veut effectivement donner de la stabilité au pays, il faut qu’on puisse s’accorder sur les quelques points, et il y en a beaucoup en réalité, qui nous permettent avec la gauche d’avancer», a-t-elle ajouté.

Cette ministre, fidèle depuis son entrée en politique en 2018 à Emmanuel Macron, est l’une des représentantes de l’aile gauche du parti Renaissance. «Je me classe à gauche et je suis dans le bloc central», a-t-elle clarifié. Après la dissolution en 2024, «on a travaillé avec les Républicains. Ils étaient prêts à relever à ce moment-là le défi d’entrer au gouvernement», a rappelé la ministre.

«Ce n’était pas le cas [des membres] du Nouveau Front populaire qui étaient sur leur programme, rien que leur programme, tout leur programme, ce qui n’est pas possible quand on a seulement 30%, et c’est l’état des forces, à l’Assemblée nationale», a-t-elle souligné.

Agnès Pannier-Runacher s’est dite notamment hostile à l’abrogation de la réforme des retraites de 2023, défendue par la gauche. «La réforme que nous avons portée a permis d’augmenter la retraite de plus de 1,5 million de Français. Je vais le dire ici parce qu’on a tendance à oublier ces éléments positifs. Donc il n’est pas question d’avoir une abrogation», a-t-elle affirmé.

La ministre de la Transition écologique du gouvernement démissionnaire, Agnès Pannier-Runacher.
LUDOVIC MARIN / AFP