L’Assemblée nationale a validé jeudi le prélèvement destiné au budget européen, fixé à 28,8 milliards d’euros en 2026, malgré l’opposition du RN et de la France Insoumise. La hausse de 5,7 milliards par rapport à 2025 n’est «pas une dérive» mais un «rattrapage» prévu dans le cadre financier pluriannuel, a expliqué le ministre chargé de l’Europe Benjamin Haddad, qui souligne les retours pour la France, notamment via la politique agricole commune (PAC).
Les tentatives de réduire l’enveloppe ont été rejetées. Pour leurs auteurs, «30 milliards, ce n’est pas une paille» alors que le gouvernement cherche des économies. D’autres ont dénoncé l’absence de rabais pour la France, un dispositif «qui n’existe pas», a répondu la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, rappelant que la contribution française représente moins de 1% du PIB.
Marine Le Pen a critiqué un vote «qui ne sert à rien», tandis que le député LR Philippe Juvin a invité ses collègues à peser dans la négociation du prochain budget européen (2028-2034), qui prévoit une refonte de la PAC.
Marine le Pen a critiqué un vote «qui ne sert à rien».
Gonzalo Fuentes / REUTERS