La Loi de 1905 a été une rupture, mais elle est le fruit d’un long processus…

Elle est l’aboutissement d’un processus, parti de la Révolution de 1789, de l’affirmation des libertés et des droits fondamentaux dans un contexte pas du tout pacifique en 1905. Il y a eu des ruptures majeures, des relations diplomatiques interrompues avec le Vatican. C’est la version modérée de la laïcité, celle d’Aristide Briand qui a été finalement adoptée, à un moment ou la société était en ébullition. Voilà qui fait écho au contexte actuel.

Celui où le compromis peine à se faire entendre ?

Il est très important de réexpliquer aux jeunes générations que la loi de 1905 est une loi de libertés, pas d’interdictions. Les jeunes n’y adhèrent pas tous, les sondages le montrent, mais le cœur de la loi est de garantir la liberté de conscience, dont découle la neutralité de l’État, pour que chacun se sente égal aux autres. Dans mon pays d’origine, le Liban, il n’y a pas d’état civil et les confessions régissent la vie en société. Ce sont les minorités qui en paient le prix.

La loi de 2004 qui régit le port de signes religieux ostentatoires était-elle une prolongation de 1905 ?

Elle s’inscrit dans cette logiqu…