Les 15 et 22 mars, pour la première fois, les électeurs marseillais mettront deux bulletins dans deux urnes, l’un pour le maire de la mairie centrale, l’autre pour le maire d’arrondissement. La réforme PLM renforcera donc la légitimité démocratique du maire de Marseille et les électeurs pourront exprimer des choix différents pour leur ville et leur secteur. À Paris, depuis plus de vingt ans, conformément au choix politique de l’ancien maire (PS) Bertrand Delanoë, les mairies d’arrondissement disposent de véritables compétences (écoles, équipements sportifs…). Ce n’est pas le cas à Marseille. Ici, les mairies d’arrondissements ont peu de budget, peu de compétences et fonctionnent comme un exécutant de la mairie centrale.
La réforme de la loi PLM ne leur donne pas plus de pouvoir. Les maires de secteur pourraient même avoir encore moins de poids politique puisqu’ils ne siégeront pas forcément au conseil municipal.
PLM ou pas, le transfert de compétences aux mairies de secteur reste au bon vouloir du maire, lequel, à Marseille, qu’il soit de droite ou de gauche, n’a jamais été enclin à en abandonner la moindre bribe, de peur de voir se développer des baronnies. Le gouvernement avait promis de se pencher sur la question du transfert des compétences, mais, en l’état, rien n’a été fait. Plus que jamais, il est donc à craindre un affaiblissement des maires d’arrondissements. Ces derniers, par ailleurs, ne siégeront plus au conseil métropolitain puisque la loi prévoit que les conseillers métropolitains seront désormais élus sur la même liste que les candidats au conseil municipal.