Ce mot qui change tout contre le stress : le conseil d’une
psychologue
Des journées pleines, des to-do lists qui
s’allongent et, au bout, une tension diffuse qui ne retombe jamais.
Un détail pourtant peut enrayer la machine. Selon une psychologue
interrogée par Stylist UK, un mot court, d’une simplicité
enfantine, suffit à reprendre la main sur son temps et sur son
énergie. L’enjeu n’est pas de tout faire, mais de choisir ce qui
compte vraiment.
Heures supplémentaires, tâches ménagères, invitations tardives…
Dire oui par réflexe nourrit un stress constant.
L’experte insiste : ce petit mot a un effet quasi immédiat sur la
santé mentale en ménageant de l’espace pour soi,
des pauses, du repos. Le mystère tient en trois lettres. Et la
méthode est plus accessible qu’on ne le croit.
Apprendre à dire non pour préserver sa santé mentale
Le Dr Epel met les mots sur le problème : « Il est trop facile
d »avoir trop à faire – de se précipiter, de remplir notre journée,
de se sentir dépassé », explique Dr Epel, psychologue, à Stylist UK.
Quand tout s’accélère, on perd ses priorités, on s’épuise à
répondre aux demandes des autres, on s’éloigne de ce qui compte
pour soi. Le premier pas consiste à reconnaître ce mécanisme.
La psychologue tranche : « Si nous disons oui à tout le monde,
nous ne nous donnons pas la priorité ni le repos profond dont nous
avons besoin. En disant oui, nous excluons du temps pour autre
chose », indique-t-elle. Elle précise l’objectif de ce refus assumé
: « protéger notre temps et créer la possibilité d’avoir plus
d’espace dans notre journée, du temps pour la facilité et la joie,
des pauses, et peut-être même un repos profond », ajoute-t-elle. Dit
autrement, apprendre à dire non rend possible un
rythme soutenable.
Poser des limites : méthode simple, petits refus et
question-boussole
Reste à s’y mettre. La spécialiste propose une boussole mentale
à se répéter avant d’accepter quoi que ce soit : « Comment
voulez-vous que soit votre vie ? », invite la psychologue à se
demander régulièrement. Commencer par des refus modestes aide à se
muscler doucement. Au fil des jours, le mot sort plus facilement,
sans crispation ni justification de trop.
Pratique au quotidien, le compromis « oui, à condition
que » peut dépanner quand le refus net semble hors de
portée. Réduire le temps demandé, décaler une échéance, déléguer
une partie de la tâche… Le principe reste le même : choisir à quoi
l’on consacre son temps et son énergie, puis s’y tenir. La marge
gagnée permet d’insérer des pauses et ce fameux repos
profond que l’on sacrifie si vite quand tout presse.
Dire non sans culpabiliser : que
répondre quand l’entourage insiste ?
Les réactions tièdes ou vexées existent, c’est vrai. La réponse
de fond ne change pas : « La clé est de valoriser votre repos autant
que votre productivité et de trouver un moyen pour les deux de
coexister avec équilibre », rappelle la professionnelle. Expliquer
calmement que ce refus sert à mieux gérer le
stress et à préserver sa santé
mentale évite l’escalade. On ne dit pas non à la personne,
on dit non à la demande.
Culturellement, on célèbre parfois le « oui » à tout prix, des
défis pop comme la « journée du oui » née aux États-Unis en 2021
après le film Yes Day, à la ritournelle d’Angèle qui
interroge : « C’est oui ou bien c’est non ? », chante Angèle. Sympa à
l’occasion, mais pas au quotidien. La ligne proposée par le Dr Epel
est claire : protéger son temps, créer de l’espace pour la
facilité, la joie, des pauses, et viser un rythme de vie plus
apaisé. Rien de spectaculaire, juste trois lettres bien placées au
bon moment.