À deux mois du congrès qui se déroulera à Nancy à la mi-juin, les socialistes se mettent en ordre de bataille. Le premier secrétaire sortant Olivier Faure est sérieusement concurrencé, y compris par ses ex-alliés.
Sa longue silhouette déambule sur la scène du centre des congrès de Toulouse, sous le regard pénétré du public soigneusement disposé tout autour de lui. Un micro «Madonna» barre la joue de la star du jour. Les bras d’Olivier Faure dessinent des gestes appuyés, quelques formules bien senties à la bouche, un tantinet de références littéraires et historiques : le manuel du bon discours politique est suivi à la lettre, de façon éclatante, presque artificielle. Durant une bonne heure ce samedi 22 mars, le premier des socialistes disserte sur l’état du pays, s’épanche sur le «rêve français», s’emporte contre un «système social devenu nébuleux», fait part de son désir ardent de «tout remettre à plat et tout remettre dans le bon ordre». À regarder Olivier Faure cette après-midi-là, on se demande s’il est candidat à sa propre succession dans le cadre du congrès du Parti socialiste, prévu à la fin du printemps à Nancy, ou s’il est candidat à la plus haute fonction de l’État.
Le premier secrétaire sortant donne l’impression de vouloir enjamber le vote interne, qui se tiendra fin mai. En coulisses…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 88% à découvrir.
Vous avez envie de lire la suite ?
Débloquez tous les articles immédiatement.
Déjà abonné ?
Connectez-vous